20 plans blues pour pimenter vos improvisations
- Qu’est-ce que le blues ?
- Guitar Pro 8
- Plans 1 et 2 : B.B. King
- Plans 3 et 4 : Billy Gibbons
- Plans 5 et 6 : Muddy Waters
- Plans 7 et 8 : Buddy Guy
- Plans 9 et 10 : Johnny Winter
- Plans 11 et 12 : John Lee Hooker
- Plans 13 et 14 : Stevie Ray Vaughan
- Plans 15 et 16 : Eric Clapton
- Plans 17 et 18 : Gary Moore
- Plans 19 et 20 : Joe Bonamassa
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Certains guitaristes vous diront qu’il est facile de jouer le blues, ce qui est à la fois un peu vrai et terriblement faux. Techniquement, pas besoin de shredder à la vitesse de la lumière pour jouer les bends pentatoniques que l’on adore. Harmoniquement, la plupart des progressions d’accord du blues sont similaires et assez simples.
Mais le blues est un langage, une langue qui exige d’être étudiée en profondeur si on veut la parler couramment. Il ne s’agit pas uniquement de jouer des notes prises au hasard dans la gamme sur un blues à 12 mesures : il faut du temps et de la passion.
Ces 20 plans ont été créés avec passion, maintenant c’est à vous d’y mettre le temps !
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Qu’est-ce que le blues ?
Le blues a une histoire très riche qui a en grande partie défini l’évolution de la musique au 20ème siècle. Le rock est une évolution directe du blues (au point que la frontière entre les deux est très ténue), mais le hip-hop et le RnB (le B veut quand même dire blues !) viennent aussi de cette tradition. D’ailleurs, il est difficile de trouver un style de musique populaire apparu au cours des cent dernières années qui ne doive rien au blues.
Même si le blues compte d’innombrables tendances, trois grands mouvements forment les principales étapes du développement du style. Le Delta Blues est apparu dans le delta du Mississippi (d’où le nom) au début du 20ème siècle, avec des légendes comme Charley Patton et Son House.
Les artistes de Delta Blues étaient généralement seuls à chanter et jouer en même temps sans être accompagnés par d’autres musiciens. Ils jouaient rarement des solos tels que nous les concevons à l’heure actuelle, et leurs chansons étaient souvent construites autour de structures à un seul accord. Des monstres sacrés comme Leadbelly, Blind Willie Johnson et Robert Johnson ont défini le futur du blues et du rock, et ils ont notamment écrit de nombreux standards. En tant que guitaristes, ils avaient un style extrêmement complexe qui n’a pas vraiment été reproduit depuis.
Le Chicago Blues quant à lui est le courant qui a défini les règles et les conventions du blues que nous considérons comme des acquis à l’heure actuelle. Les artistes afro-américains sont partis du Mississippi rural pour aller chercher une meilleure vie, un vrai métier et l’absence de ségrégation dans le Nord industriel, et en particulier à Chicago. Muddy Waters était l’un des pionniers du Chicago Blues sur le label Chess au début des années 50, et son style électrique accompagné par la basse, la batterie et le piano est devenu une sorte d’étalon-or.
Les britanniques ont ensuite entendu ces singles chez Chess, et ils ont créé leur propre version du blues, une interprétation plus raide et agressive avec des solos de guitares bien mis en avant. Tous les grands guitaristes des années soixante sont apparus dans le cadre du British Blues Boom, notamment Eric Clapton, Peter Green, Jeff Beck et Jimmy Page.
Avec le temps, le blues s’est mélangé avec le rock au point que les deux sont devenus très proches, et de nombreux autres se situent entre les deux. Tous les bons guitar-héros connaissent le blues, et ils ont tous appris leur art en volant des riffs des premiers albums de Clapton, qu’il s’agisse de Duane Allman ou Van Halen. Il est donc temps de commencer votre exploration du blues avec l’aide de ces vingt plans inspirés par dix légendes du blues. Le style de chaque guitariste est reproduit dans deux phrases différentes, l’une plus simple et l’autre qui vous demandera un peu plus de travail. C’est un peu un dictionnaire de clichés du genre, avec plein de bonnes idées que vous pourrez utiliser pour développer votre propre approche. Vous avez sans doute entendu parler de la structure I-IV-V à douze mesures (et si ça n’est pas le cas il faudra vous y mettre), et le deuxième plan pour chaque artiste se place sur la fin de cette structure, lorsque l’accompagnement passe du V au IV avant de revenir au I. Le premier plan quant à lui fonctionne sur un seul accord statique, ce qui le rend d’autant plus facile à utiliser dans d’autres situations.
Par nature, le blues est un style qui repose sur une tradition orale, et toutes les finesses de nuance et d’expression de ces plans ne peuvent donc pas être complètement traduits par un simple fichier GP (ce n’est pas faute d’avoir essayé !).
Chaque plan est donc accompagné d’une version audio qui viendra compléter la transcription GP pour vous aider à comprendre la façon dont il doit sonner.
Bien sûr, le blues est un style très personnel, c’est une musique qui a aidé de nombreux musiciens à exprimer leurs frustrations, regrets et traumatismes les plus profonds. Il n’y a pas deux musiciens de blues qui sonnent de la même façon puisque chacun d’entre eux a une histoire différente à raconter. Jouer le blues, c’est raconter votre histoire avec vos propres mots et vos propres notes. Ces vingt plans sont de très bons points de départ pour vous aider à créer votre répertoire de plans personnels en trouvant les phrases et les notes qui résonnent avec ce que vous avez à dire.
Guitar Pro 8
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Plans 1 et 2 : B.B. King
Longue vie au King ! Il est plutôt logique que les deux premiers plans de cette leçon de blues aient été inspirés par B.B. King, puisqu’il a en grande partie défini le solo de blues. Il a essentiellement inventé la façon dont nous jouons des bends à l’heure actuelle. Même s’il a commencé à l’acoustique dans le Mississippi, il est devenu célèbre en tant que bluesman électrique à Memphis. Son jeu exploite pleinement les possibilités d’expression de notre instrument pour le faire sonner au plus proche de la voix humaine.
Plan 1 dans le style de BB King :
Plan 2 dans le style de BB King :
Les plans 1 et 2 ont les bends torrides que tout le monde a volé à B.B., ainsi que son mélange typique des gammes pentatoniques majeure et mineure, ici en Ré. Le plan 1 est relativement simple, tandis que le plan 2 a une phrase chromatique plus jazzy, logique puisque B.B. King était un artiste crossover, c’est-à-dire qu’il a amené le blues dans des directions plus pop et jazz avec des tubes comme “Thrill Is Gone” et “Hummingbird”, et bien sûr son légendaire album live de 1965 At The Regal.
Plans 3 et 4 : Billy Gibbons
Pour ceux qui viennent de se mettre à la guitare blues, il est important de faire la connaissance de Billy Gibbons. Il a monté le trio ZZ Top en 1969 et n’a eu de cesse de jouer dans le monde entier depuis, enchaînant les tubes dans les charts en devenant une légende au passage. Même s’il ne s’est jamais vraiment éloigné de son Texas Blues hyper gras et bien assis, il l’a rendu plus actuel en mélangeant avec les modes de différentes époques, des synthétiseurs des années 80 à l’Autotune des années 2000.
Plan 3 dans le style de Billy Gibbons :
Plan 4 dans le style de Billy Gibbons :
Le plan 3 est un pattern répétitif en glissés, une phrase en Mi mineur pentatonique typique du style Gibbons. Le plan 4 est aussi en Mi pentatonique mais le premier bend amène la tierce mineure vers le majeur, créant ainsi l’ambiguïté harmonique du blues.
Plans 5 et 6 : Muddy Waters
Muddy Waters est le plus grand des bluesmen de Chicago, un excellent chanteur qui a réussi à rester d’actualité jusqu’à la fin de sa carrière dans les années 80 (avec l’aide de son disciple Johnny Winter) et un guitariste au style très cru avec de très bonnes idées, un son magnifique et juste assez de fausses notes pour conserver l’intérêt de l’auditeur. Son jeu au bottleneck façon lame de rasoir est particulièrement beau.
Plan 5 dans le style de Muddy Waters :
Plan 6 dans le style de Muddy Waters :
Le plan 5 montre quelques phrases classiques en Sol mineur pentatonique, tandis que le plan 6 a aussi des plans en slide (sans bottleneck).
Plans 7 et 8 : Buddy Guy
Buddy Guy est un peu plus jeune que Muddy Waters, et il était le petit nouveau lors de son arrivée à Chicago à la fin des années 50, avec une voix perçante et un jeu solo bien strident sur sa Stratocaster, un jeu qui a profondément influencé un bluesman de Seattle nommé Jimi Hendrix. Il a actuellement 86 ans et continue de jouer sur scène : il est une inspiration pour les fans de blues du monde entier.
Plan 7 dans le style de Buddy Guy :
Plan 8 dans le style de Buddy Guy :
Le plan 7 a le piquant et l’agressivité qui rendent le jeu de Buddy si reconnaissable. Il se déroule sur un accord statique de Ré, et la mesure 3 commence sur un plan pentatonique majeur-sur-mineur que Jimmy Page a beaucoup utilisé. De son côté, le plan 8 propose son lot de bends torrides.
Plans 9 et 10 : Johnny Winter
Johnny Winter représente la nouvelle génération de bluesmen américains de la fin des années 60, influencé à la fois par les pionniers de Chicago, par le British Blues Boom mais aussi par les groupes psychédéliques de la Côte Ouest. Il était célèbre pour le son tranchant de son jeu au slide, qu’il obtenait grâce à une Gibson Firebird, et pour son jeu virtuose qui a amené le blues dans les années 70, l’ère du « guitar-hero ».
Plan 9 dans le style de Johnny Winter :
Plan 10 dans le style de Johnny Winter :
Le plan 9 en Si bémol est bien rapide, et l’on passe de patterns répétitifs en legato à des bends, tandis que le plan 10 emprunte des sixtes au vocabulaire de la country.
Plans 11 et 12 : John Lee Hooker
Même si le “boogie man” est né dans le Mississippi, il est devenu un musicien professionnel à Detroit, une ville qui n’est pas souvent associée au blues. Ses meilleurs morceaux sont des enregistrements en solo dans lesquels on entend bien ses profondes racines africaines et son groove hanté, des chefs-d’œuvre comme “Boogie Chillun” et “Crawling King Snake”.
Plan 11 dans le style de John Lee Hooker :
Plan 12 dans le style de John Lee Hooker :
Les deux plans sont en Mi. Le plan 11 se termine sur deux notes glissées vers les graves, un cliché typique de nombreux solistes blues. Le plan 12 montre une mélodie de turnaround qui conclut parfaitement un blues à 12 mesures.
Plans 13 et 14 : Stevie Ray Vaughan
Dans les années 80, lorsque le blues n’était plus du tout à la mode, le texan Stevie Ray Vaughan a fait son apparition en tant que sideman pour David Bowie. Il a ensuite développé sa carrière solo, mêlant l’attaque nerveuse d’un Albert King avec le sens mélodique de Jimi Hendrix. Il a remis le blues à la mode et la plupart des guitaristes rêvent encore du son énorme de ses Strat.
Plan 13 dans le style de Stevie Ray Vaughan :
Plan 14 dans les style de Stevie Ray Vaughan :
Le plan 13 fait bon usage des double stops, et il faut le jouer avec une bonne attaque. Le plan 14, lui aussi en La, montre la facette plus virtuose du jeu de SRV, avec une jolie phrase en legato entre majeur et mineur qui est transposée pour suivre les accords de l’accompagnement.
Plans 15 et 16 : Eric Clapton
Clapton est le bluesman britannique ultime, celui qui a donné envie de Les Paul à toute une génération et a défini le son d’un Marshall poussé à fond, que ça soit avec John Mayall ou au sein du power trio original Cream. Ses tubes ultérieurs penchent plus du côté pop de la force, mais il est toujours capable de jouer un jam à 12 mesures comme personne.
Plan 15 dans le style d’Eric Clapton :
Plan 16 dans le style d’Eric Clapton :
Le plan 15 alterne entre Do majeur et mineur, tandis que le plan 16 montre la facette plus rapide du jeu de Clapton, avec notamment une très belle phrase avec double stops et hammer-ons qu’il faut absolument voler.
Plans 17 et 18 : Gary Moore
Gary Moore était fan de Peter Green, le guitariste de Fleetwood Mac à la fin des années 60, et il lui a donc racheté sa Les Paul. Mais l’Irlandais n’est pas immédiatement devenu une idole du blues : il a commencé par jouer du hard rock et du heavy metal avant de sortir son album le plus vendu, Still Got The Blues en 1990. Il pouvait jouer des plans ultra techniques mais il avait aussi un vibrato ultra intense qui pouvait mettre la larme à l’œil de n’importe quel auditeur.
Plan 17 dans le style de Gary Moore :
Plan 18 dans le style de Gary Moore :
Le plan 17 commence par un accord arpégé autour de la 7ème mineur et la tierce majeure tout droit sorti du vocabulaire hendrixien. Ne soyez pas timides avec votre vibrato main gauche ! On trouve aussi des notes inhabituelles dans le plan 18, en particulier une sixte sur le La qui souligne la structure d’accords en tonalité de Ré.
Plans 19 et 20 : Joe Bonamassa
Joe Bonamassa jouait déjà en première partie de B.B. King à l’âge de 11 ans. Depuis, le natif d’Utica, dans l’État de New York, a fini par construire une carrière solo très productive, avec un album par an et un public de plus en plus important de fans de blues et de geeks de guitare.
Plan 19 dans le style de Joe Bonamassa
Plan 20 dans le style de Joe Bonamassa :
Les deux plans sont en Si (une tonalité particulièrement belle sur une guitare type Gibson) et dans le plan 19 on trouve un un bend qui commence par un simple bend d’un demi-ton puis se transforme en bend d’un ton et demi, une astuce très puissante. Le plan 20 contient la phrase la plus rapide de toute la leçon, un mélange de legato et de slide qui n’est pas sans rappeler Eric Johnson. Vous ne manquerez pas de surprendre et d’épater votre public si vous parvenez à le maîtriser !
Comme toujours, ces vingt plans doivent d’abord être travaillés à vitesse lente si vous voulez les faire sonner de la façon la plus claire possible. Soyez libre de les transposer dans d’autres tonalités ou d’intégrer certaines de ces notes dans vos propres improvisations.
Amusez-vous bien !
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