5 plans de blues en Sol [Guitar Pro tabs + piste audio]

Si vous n’avez pas l’occasion de jouer avec d’autres musiciens, je vous propose d’amener le groupe directement chez vous ! L’idée de cette jam virtuelle proposée sur ma chaîne YouTube est très simple puisqu’il s’agit de créer un dialogue musical entre vous et moi. En effet, vous trouverez dans le morceau d’application des plages de liberté vous étant réservées. Mais avant de vous jeter dans la gueule du loup, voici quelques conseils et idées qui pourraient vous être utiles. Prenez votre guitare, on y va !

Comprendre la grille de douze mesures

Nous sommes dans la tonalité de Sol. La progression harmonique est assez simple et repose sur trois accords (degré I = G7 / degré IV = C7 / degré V = D7) agencés selon un ordre préétabli. On parle d’une grille. On commence d’abord par G7 puis, mesure 2, on retrouve l’accord du IVe degré afin d’apporter un léger mouvement harmonique : c’est ce que l’on appelle un « quick change ».

Cette variation n’étant pas obligatoire, on aurait aussi pu rester quatre mesures sur l’accord de G7. Le reste de la grille suit un schéma très classique dans l’alternance des degrés : deux mesures du IV (C7), deux mesures du I (G7) puis l’enchaînement V-IV-I-I (D7-C7-G7-G7).

De par sa structure interne, facilement divisible par groupe de deux ou quatre mesures, le blues est un terrain de jeu idéal pour mettre en pratique le fameux concept du « question-réponse ». 

La première tourne

Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose d’abord de planter le décor avec une grille complète. L’inspiration de ce morceau est Come When I Call de John Mayer. Un bref coup d’œil à la partition et vous verrez le découpage naturel de cette grille de 12 mesures. En effet, chaque groupe de quatre mesures est lui-même divisible en deux : deux mesures de rythmique puis deux mesures de phrasé solo.

On parle d’antécédent et de conséquent. La partie rythmique appuie le groove du morceau et les temps 2 et 4 (aussi appelés « temps faibles »). Quant aux phrases lead, elles sont basées sur la fameuse position de penta mineure (ici, en Sol, 3^e case) ou son extension. 

Jam : les cinq plans expliqués

À présent, chacun dispose de quatre mesures pour jouer. Ce dialogue s’étend sur trois grilles complètes. 

Plan n° 1 (mesures 1-4)

En blues ou en rock, les plans avec des notes répétées sont bien souvent du meilleur effet. Nous sommes ici en 10^e position. Ce type de phrase peut bien sûr être prolongé aussi longtemps que vous le souhaitez. Néanmoins, soyez vigilant pour bien négocier la sortie.

Plan n° 2 (mesures 9-12)

Un de mes plans préférés consiste à cibler harmoniquement l’enchaînement V-IV (D7-C7). Vous noterez la symétrie parfaite entre les deux premières mesures, et aussi l’utilisation de chromatismes pour apporter un côté presque jazzy. Archi classique, la phrase finale est basée sur la fameuse position de penta mineure. Soignez bien les effets de jeu qui font le sel du blues.

Plan n° 3 (mesures 5-8)

L’inspiration est celle de BB King. Le célèbre bluesman était coutumier de plans avec la tonique située sur la 2^e corde et bloquée avec l’index : on parle de « BB Box ». Pour donner vie à ce genre de phrase, les bends sont essentiels. S’en suit une envolée transversale jusqu’à la note tonique Sol, sur la corde de Mi aigu à la 15^e case. 

Plan n° 4 (mesures 1-4)

La position utilisée est la même que celle du premier plan. En revanche, il y a davantage d’effets de jeu et de mouvements. On retrouve ce genre de déplacement transversal chez Eric Clapton notamment.

Plan n° 5 (mesures 9-12)

Ici, un début de plan emprunté au Delta Blues et qui suit l’enchaînement V-IV. A noter que l’amorce est construite sur la triade de l’accord avant de faire entendre un chromatisme descendant et divers enrichissements. La fin est une bonne illustration de l’utilisation transversale de la penta mineure.

Guitar Pro 8

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